À Paris, la Fondation Louis Vuitton présente une exposition de Cindy Sherman qui permet de saisir toute l’ampleur du travail libre, corrosif et troublant de cette incontournable artiste américaine.
Grande star de la mise en scène, Cindy Sherman se maquille, se grime, se déguise avant de se photographier, toujours dans le même dispositif. Son travail est l’inverse de l’autoportrait puisqu’elle n’est pas le sujet de ses photographies mais le support. Anonyme dans ses costumes, elle se joue des stéréotypes de genre et décline toute la complexité de l’identité à travers des portraits à décoder qui nous renvoient à nos propres questionnements, nos énigmes, notre manière de voir l’autre et enfin, aux schémas de domination de nos sociétés.
Durant cette rétrospective, la Fondation Vuitton présente « Crossing Views » qui propose une remarquable sélection d’œuvres de sa collection, autour du portrait.
Nous pouvons notamment admirer une très belle installation de l’artiste néerlandaise Rineke Dijkstra dont les photographies et les vidéos hypnotiques soulignent toute la beauté qui émerge de la fragilité humaine.